L'agriculture bio et l'agriculture régénérative pour sauvegarder les insectes
Solution : trouver des alternatives aux néonicotinoïdes, adopter un mode d'agriculture biologique et vers l'agriculture régénérative permettant une sauvegarde de la biodiversité.
La preuve, par le terrain avec Omie
Les relevés entomologiques chez nos partenaires
En avril 2024, l'objectif était de faire des relevés dans ce verger. En faisant ce relevé, il nous faut identifier s’il y a des auxiliaires, à savoir les alliés dans la production agricole. C'est-à-dire des insectes qui vont aider à lutter contre d’autres insectes qui attaquent les productions (contre la punaise prédatrice dans un verger par exemple).
Nous allons également regarder s’il y a des espèces spécialistes, la fameuse première catégorie d'insectes dont nous parlions plus haut, comme les syrphes, qui peuvent être accompagnées d'auxiliaires généralistes et plus adaptables, comme les araignées.
Cela permet, s'il y a une bonne population d’auxiliaires spécialisés, à l’agriculteur en agriculture biologique de décider de ne pas traiter. Notez que l'agriculture biologique est sans intrant de synthèse, mais qu'il est nécessaire d’avoir une bonne technicité dans la gestion de ses traitements sans pesticides, afin d'assurer la vie de ces auxiliaires. Exemple ? En évitant un produit assez fort, par exemple celui à base de neem, 2-3 semaines avant la dite saison des insectes, ce qui pourrait détruire leurs cycles.
Comment encourager la biodiversité dans ses parcelles ?
La présence d’auxiliaire dépend à 50% des plantes cultivées au sein de sa parcelle et à 50% du paysage (notamment de la présence de lieux sauvages, comme des haies ou des lierres autour des poteaux des vergers par exemple, et d’eau). Un couvert peut attirer les spécialistes nécessaires à sa culture (ex. avec de l’Achille millefeuille).
L'un de nos agriculteurs partenaires a semé un couvert pour encourager sa biodiversité. Donc, il a mis très peu de graminées qui aident la portance du sol et a opté pour une stratégie de semis d’espèces ayant des floraisons alternées et étalées dans le temps pour apporter un gîte et un couvert le plus longtemps possible à ces auxilaires.
Est-ce possible pour toutes les productions, toutes les parcelles ?
Tout dépend de votre point de départ : un système sans biodiversité est un système qui a besoin de retrouver son équilibre. Alors les premières années, on pourrait perdre quelques arbres et une partie de notre production, le temps que le ravageur de notre ennemi revienne. Dans ces cas, il faut penser systémique et laisser le temps, tout en encourageant le retour d’animaux divers et variés (les chiroptères, communément appelés les chauves-souris, les oiseaux comme les mésanges, qui mangent les mouches, voire les renards, qui s’attaquent aux lapins etc.)
Installer des ruches, le symbole de la biodiversité : une idée reçue
Crédit photo : Abeille de Brenne
Premièrement, il s’agit de l'abeille domestique, qui est une espèce très compétitrice. Deuxièmement, ramener plusieurs ruches dans des vergers, c’est comme ramener un troupeau de vaches Prim’Holstein dans une forêt, ça n’encourage pas la biodiversité locale, et cela ne règle pas le problème premier.
Est-ce diminuer son rendement que de prendre soin des insectes ?
Sans surprise : non. D'après les conclusions d'une étude scientifique menée par l'Inrae et l'Itab nommée Indicateur prédictif des impacts des systèmes agricoles sur la biodiversité locale, la création d'habitats naturels pour les espèces permet d'augmenter le rendement de zones cultivées dès 6 ans.
Malgré une perte de surpercifie cultivée au bénéfice de la création de ces habitats, le rendement a été maintenu voire augmenté. Cette étude démontre donc clairement qu’une gestion respectueuse de la faune et de la flore, qui soutient les services écosystémiques, est compatible avec les rendements des cultures et peut même les augmenter.
Et chez Omie ?
C'est toute la pensée qui nous anime chez Omie, chaque jour, dans la conception de nos produits biologiques et pour le soutien à la transition de nos partenaires vers l'agriculture régénérative, incluant la préservation de la biodiversité, de l'eau et des sols.